Le délicat sujet du stash

Quand j’ai posté l’autre jour sur Instagram que je mettais à jour mon stash sur Ravelry, on m’a demandé plusieurs fois ce que ce mot signifie. Alors le stash c’est le stock, donc en l’occurence dans notre cas c’est toute la laine qu’on a en réserve, et son volume est parfois impressionnant. Le mien est ICI si ça vous intéresse.

La semaine dernière, je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai eu besoin de constater les dégâts. J’ai la chance de travailler en collaboration avec de magnifiques marques de laine qui me gâtent, il m’arrive néanmoins d’avoir des faiblesses (je suis humaine) et de craquer dans une mercerie ou sur un salon…

Le problème est que le temps de tricot pour mon travail étant incompressible, mes achats de laine s’accumulent dans mon meuble à laine tandis que le temps libre pour les tricoter n’arrive jamais. Je fais face à un autre soucis (de quoi se plaint-elle vous allez dire), comme je suis étiquetée fan de laine auprès de mes proches, il m’arrive souvent d’en recevoir en cadeau ce qui me fait plaisir mais n’arrange pas mes affaires.

J’ai donc tout déballé, photographié et rentré sur Ravelry la semaine dernière, soit 62 entrées (hum hum) que je peux répartir en 4 catégories :

Les restes
Sur les 62 entrées, 28 sont des restes de projets tricotés. Des bouts de pelotes ou des pelotes entières, ce sont les reliquats de projets terminés. Je les donne souvent à qui a besoin autour de moi, mais ça s’accumule vite… je viens d’ailleurs de terminer un tricot dont les restes vont aller grossir les rangs de mon stash. Je me dis aussi que ça servira sûrement un jour, on sait jamais, c’est la mode du jacquard.

Des restes de Kid Mohair

Des restes de Kid Mohair

Le petit reste de Basile

Le petit reste de Basile

Les échantillons
10 entrées sont des lots de pelotes ou plus souvent des pelotes esseulées qui m’ont été envoyées par des partenaires ou des marques pour les tester, choisir parmi leurs gammes ou préparer des projets. Là encore, j’ai de nouveau reçu hier un carton qui m’a mise en joie à la perspective du projet à réaliser, mais qui va aller empirer ma situation. Idem, ça sert toujours il parait.

Superbes pelotes précieuses envoyées par les Bergers Cathares, qui attendent de trouver leur place dans mon emploi du temps…

Superbes pelotes précieuses envoyées par les Bergers Cathares, qui attendent de trouver leur place dans mon emploi du temps…

Les cadeaux
7 entrées sont des cadeaux offerts par des gens qui connaissent mon vice. Ces gens là me connaissent bien et m’offrent de magnifiques écheveaux (de laine à chaussettes par exemple) que je couve du regard dans l’espoir d’arriver à un jour les tricoter.

Laine rapportée des États-unis par mon ami Vincent B.

Laine rapportée des États-unis par mon ami Vincent B.

L’une des superbes laines à chaussettes offertes par Arnaud après son passage à La Maison Tricotée

L’une des superbes laines à chaussettes offertes par Arnaud après son passage à La Maison Tricotée

Les achetées
17 entrées sont la matérialisation de mon optimisme indécrottable. 17 lots de laine que je me suis offerts en me disant que je trouverai bien le temps de les tricoter. J’ai même pour la plupart en tête les modèles que j’aimerais créer pour eux, c’est vraiment le temps qui me manque.

Cette superberie attend depuis plus de 4 ans dans mon tiroir.

Cette superberie attend depuis plus de 4 ans dans mon tiroir.

Mon dernier coup de cœur, la belle Merino Angora Bouclelaine achetée au Kint Eat… Comme je me suis un peu avancée en promettant un pull à Arnaud qui a choisi la couleur, je vais être obligée de le faire !

Mon dernier coup de cœur, la belle Merino Angora Bouclelaine achetée au Kint Eat… Comme je me suis un peu avancée en promettant un pull à Arnaud qui a choisi la couleur, je vais être obligée de le faire !

Alors à ma décharge, il fut un temps pas si lointain où je n’avais pas une liste de tricots prévus sur 2 ans avec intercalage régulier de projets imprévus, et où j’arrivais à créer des modèles plusieurs fois par an avec la laine achetée. Je garde espoir, et chaque année je prends la bonne résolution de trouver le temps d’utiliser les laines de mon stock, mais chaque année la réalité prend le dessus et mes journées ne font toujours que 24h.
En 2018 2019, j’ai quand même réussi à faire le châle Basile avec la Gotland achetée au Fil de la Manche de l’année dernière, et à faire 3 paires de chaussettes pour Arnaud.

Je ne vois que 2 solutions pour me dépêtrer de cette situation : faire un Club Tricot spécial déstash, ce qui parait simple mais ne l’est pas pour des raisons de distribution, ou créer un grand destash caritatif où nous serions plusieurs (je suis sûre que je ne suis pas seule dans mon cas désespéré) à vendre à prix réduits nos restes petits et gros et nos pelotes esseulées au profit d’une association, idée à méditer…

Mais on pourrait aussi décréter que la laine est un investissement solide rentable sur le long terme, car dans notre coeur elle vaut bien de l’or.